Voici quelques photographies de la ville de tournai détruite par les forces Allemandes et Anglaises dès 1940 .
...Les brasiers se multiplient, à l'école Saint-Luc rue Tête d'or ou à la cathédrale, touchée à la nef et dans ses dépendances (personnel et internés de la prison y stopperont le feu le 18). Au jour, une évidence : la lutte est inutile. Dans la foule hagarde fuyant vers la France ont pris place la plupart des autorités de la cité : plus personne à l'hôtel de ville (toujours intact le 19) sauf le service d'aide aux évacués. Plus d'édiles, peu de policiers et de pompiers. Ce 17 mai, Claude de Saint-Martin traverse le pont de fer « où les Anglais entassent des caisses métalliques, des explosifs peut-être (les ponts seront dynamités le 19 sauf le Notre-Dame effondré le 17) ; les maisons de gauche de la rue du Cygne s'écroulent, la Halle aux Draps, le café de l'Europe brûlent et le sol du forum désert est jonché de débris ; à la gare, des centaines de personnes sont affalées parmi des monceaux de bagages ». Les jours suivants, l'aviation allemande mitraille troupes et évacués, semant la panique et donc la pagaille dans ce flot errant. La ville continue de brûler, jusqu'à extinction du combustible.
Le bilan est lourd : de 125 (liste DAP) à 239 tués (listes du C.E.), 1 286 immeubles détruits totalement, 700 gravement, plus de 3 000 légèrement.
Pourquoi avoir bombardé une ville sans vrais intérêts stratégiques ? La réponse la plus adéquate donnée par les spécialistes est « d'avoir voulu lancer des milliers d'évacués sur les routes afin d'empêcher les armées alliées de former une ligne de défense efficace ». Le but fut atteint mais les exilés revinrent dans une ville dévastée qu'ils allaient courageusement reconstruire.
Coin de la rue de chapeliers , Tournai
La Grand-place de Tournai
L'hotel de ville de Tournai
Eglise St Brice
La cathédrale de Tournai
Le 17 mai entre 9 et 10 heures le matin, les avions ennemis réapparaissaient au dessus de Tournai et des milliés de sachets incendiaires étaient lancés sur la ville.
Les flammes s'étendaient par les toits des maisons, et il y avait des incendies énormes : de la Grande Place jusqu'à la rue des Maux, dans la rue de l'Yser, dans la rue de Courtrai, et via la rue des Orfèvres, où les archives et la bibliothèque communale étaient devenus la proie des flammes, le feu atteignait la grande nef de la cathédrale.
Le samedi le 18 mai il devenait clair dans quelle situation catastrophique Tournai se trouvait : le centre de la ville était en ruine.
Par ci, par là quelques courageux essayaient d'éteindre les incendies, mais presque toute la ville intérieure était envahie par les flammes.
Finallement, un corps de pompiers Anglais a réussi à arrêter l'incendie de ville en faisant exploser certains pâtés de maisons.
L'incendie dans la cathédrale n'a pu étre maîtrisée que le samedi après-midi.
Grâce à l'aide d'une dixaine de volontiers et de quinze prisonniers auxquels on avait promis la liberté, et sous la conduite de Mr. Lambert, le directeur du prison de Tournai, on a réussi après huit heures d'efforts ininterrompus de sauver la cathédrale.
Le samedi et le dimanche 19 et 20 mai 1940, les troupes de génie Anglaises ont dynamité les ponts sur l'Escaut à Tournai.
La bataille de l'Escaut avait commencé...
Le pont des trous détruit par les Anglais en mai 1940
Le quai St Brice
Les 4 coins st Jacques
Rue bourdon St Jacques
Rue de Courtrai , rue du curé Notre-Dame
Rue de Courtrai
Rue des procureurs et église St Piat
Rue du cygne et quai des salines
Rue Royale
Rue de Paris
Rue des Clarisses
La rue St Martin
église St Brice
